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Interview de Max Mazlo, 10 ans d’expertise sur Solidscape

3/02/17

Max Mazlo, 10 ans d’expertise sur Solidscape

Quels sont vos clients ?

Mes clients sont pour la plupart des professionnels recherchant un service ou une compétence supplémentaire qu’ils ne possèdent pas en interne, ou bien pour faire face ponctuellement à une surcharge de travail. L’avantage du numérique, c’est qu’il permet d’être réactif car je peux facilement et à tout moment transmettre des informations sur le travail en cours sans avoir à me déplacer.
Je possède également une clientèle de particuliers, attirés par les atouts du numérique et les possibilités de personnalisation et de création qu’offrent ces outils.

Pourquoi avez-vous franchi le pas de la création numérique ?

Lorsque j’ai vu les possibilités offertes par les logiciels 3D, de passage chez un ami graphiste en 2001, j’ai rapidement sauté le pas car pour moi cela remplaçait avantageusement le dessin à la main et avait un côté ludique que j’appréciais beaucoup. Ayant depuis très jeune été attiré par les nouvelles technologies, cela permettait une belle association entre ma passion et mon métier, même si à l’époque on parlait encore très peu d’impression 3D.
Dès 2006, j’ai pu acquérir ma première imprimante chez Multistation et depuis j’ai totalement changé ma manière de travailler.

Quelles machines utilisez-vous ? 

Je possède deux imprimantes 3D à dépôt de cire Solidscape pour sortir des maquettes destinées à la fonte, ainsi qu’une petite imprimante SLA de chez 3D Systems qui me sert à sortir des prototypes de validation.
Pour moi ce sont deux types de machines complémentaires, car les premières permettent un état de surface très bon couplé à une calcination parfaite, mais avec un coût à la pièce plus élevé et une fragilité qui rends difficile une présentation. Quant aux imprimantes à résine, leur état de surface est excellent et elle sont beaucoup plus résistantes… mais ne permettent pas d’obtenir des résultats de fonte corrects ; elles sont donc parfaites pour valider un volume.

L’utilisation des machines est-elle difficile ?

Je dirais que cela dépends des modèles. La difficulté vient tout d’abord de l’offre pléthorique et des différentes technologies, ce qui ne facilite pas la tâche de celui qui se lance dans le projet d’une acquisition.
Une fois le modèle choisi, chaque machine possède des difficultés qui lui sont propres. Parfois au niveau de la mise en route qui peut être fastidieuse (calibrage ou préparation de supports), parfois aussi parce que la fiabilité n’est pas à la hauteur ! Je pourrais vous citer l’exemple d’une machine très simple d’emploi que je n’ai pourtant gardé que quelques mois car le bac de résine s’est fissuré, rendant la machine inutilisable une fois la résine installé sur tous les composants à l’intérieur… Ou un autre exemple de machine à bas prix dont finalement je n’ai jamais pu sortir un seul modèle tellement le logiciel était mal conçu et la mise en place fastidieuse…
Pour un utilisateur non initié, il est donc plus prudent de passer par un revendeur français pour acquérir un modèle qui à fait ses preuves et qui pourra vous proposer une éventuelle formation, plutôt que de se lancer seul à l’aventure.

Cependant de grands progrès ont été faits : il y a 10 ans les imprimantes fonctionnaient sous DOS et il fallait tout calibrer à la main en tapant une succession de lettres au clavier pour trouver le bon menu. Aujourd’hui pratiquement tous les modèles possèdent un écran tactile, une interface simplifiée et des automatisations qui facilitent grandement la prise en main.

Quelles recommandations pourriez-vous faire aux personnes intéressées par la joaillerie numérique ?

Je leur dirais de prendre leur temps pour réfléchir ! Même si un logiciel ou une imprimante peut vous sembler révolutionnaire, il vaut mieux recueillir différents avis et vous adresser à des confrères ou à un vendeur expérimenté qui saura vous guider vers le meilleur choix. Le marché des imprimantes étant en plein boom, il y a de nouveaux fabricants très régulièrement et il convient donc de bien cibler ses besoins et s’assurer de la pérennité de son achat.
Ne pas non plus minimiser la partie formation : le temps que vous allez perdre sur un logiciel 3D ou sur le paramétrage d’une imprimante, les frustrations ou les incidents qui vont découler de votre inexpérimentation peuvent vous brimer et gâcher le plaisir de votre nouvelle acquisition si vous ne prenez pas le temps nécéssaire pour être opérationnel.

Au niveau des logiciels, le choix est à faire suivant le style voulu : Rhino, 3Design, Solidworks, Zbrush… Autant de logiciels différents qui n’auront pas du tout les mêmes finalités.

Il ne faut pas sous-estimer le temps nécéssaire pour appréhender la chaîne complète logiciel – machine. C’est une vraie révolution mais cela nécessite un vrai savoir-faire, que vous mettrez du temps à acquérir.
De plus, il convient également de bien choisir votre partenaire : la société auprès de laquelle vous achèterez votre machine doit pouvoir vous garantir la disponibilité des pièces de rechange et pouvoir être réactive si un problème survient. Car à l’heure du numérique, tout s’accélère…

  • Si vous êtes intéressé par les formations Rhinoceros de Max Mazlo, contactez-nous .

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